Jeune photographe belge originaire de Tournai, Jean-François Spricigo s'est fait, depuis plusieurs années, une belle réputation hors de son pays. Artiste complet – photographe, réalisateur, comédien, auteur –, son regard particulier, hors des modes, évolue à son rythme. À la fois tendres et inquiétantes, épurées et complexes, ses images évoquent le temps, la nature, l'irrémédiable lien qui unit la pratique photographique à la marche, la méditation, l'ajustement de l'être.
Du 6 novembre au 23 décembre 2015, et en parallèle de Paris Photo, Le Purgatoire – 54 Paradis a présenté une sélection de ses grands formats. L'impression de ces tirages, réalisée en collaboration avec PICTO, procède d'une technique singulière : le jet d'encre est directement projeté sur le revêtement en aluminium d'un support de 3 mm d'épaisseur. Archivables, ces images ne craignent ni le soleil ni les intempéries, et peuvent ainsi être exposées tant en plein air qu'entre quatre murs. Le rendu en est également altéré : selon l'éclairage et l'angle de vue du spectateur, la surface réfléchissante des images leur confère un caractère évanescent. L'aspect métallique – où le gris de l'aluminium se confond avec celui de l'image – évoque les premiers tirages photographiques du XIXe siècle, telles les plaques métalliques des daguerréotypes.