Le terme de bestiaire vient du Moyen Âge et désigne un recueil d’histoires et de fables sur les bêtes. Dans ces manuscrits, il ne s’agit pas de représenter uniquement des animaux existants : les bestiaires sont aussi peuplés de créatures imaginaires. Chacune des bêtes représentées est associée à une morale, un proverbe, une signification précise. Bestiaire du monde, arts des lointains proposait d’explorer le bestiaire d’autres cultures dans le monde, au-delà de l’Europe médiévale.
Ces œuvres d’Asie, d’Afrique, d’Océanie et des Amériques ne figurent pas la faune local, mais évoquent des personnages ou des temps mythiques, des dieux et des héros, des messagers des esprits, des créatures hybrides. Certaines figures d’animaux renvoient plus simplement à l’histoire, à des symboles de pouvoir, à des royautés anciennes ou aux hommes d’influence qui les ont possédées et utilisées. Ces objets étaient impliqués dans les échanges, comme cadeaux rituels ou simples porteurs de signes de puissance et de richesse. Un grand nombre de ces pièces servait à éloigner la malveillance, les maladies et la mort. C’est aussi par ces représentations d’oiseaux, de reptiles, de mammifères et de poissons que les humains sollicitaient la protection des esprits de la nature, et surtout des ancêtres.
Une co-production Gus Adler & Filles – Centre des monuments nationaux.
Avec le généreux mécénat de Art & Lumière et le soutien de Fogex, France 3 Bourgogne, L’œil, Le Journal des Arts, l’office de tourisme de Cluny Sud Bourgogne.